Filtres à particules : qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?

Un filtre à particules est un système connecté au tuyau d’échappement qui piège les particules solides en suspension (suie ou carbone) et les élimine par un processus de régénération (automatique ou forcée) selon la technologie utilisée. Jusqu’à 85 % de la suie peut être éliminée et, dans certaines situations de conduite, presque 100 %. Continuez votre lecture pour tout découvrir sur ce dispositif.

Comment se passe l’entretien du filtre à particules ?

Comme tout filtre qui retient les impuretés, les filtres à particules doivent être nettoyés régulièrement. Les voitures diesel modernes intègrent des protocoles de régénération des filtres à particules. Ils sont capables d’identifier la situation et de déclencher le nettoyage du filtre. Dans ce cas, il est conseillé au conducteur de ne pas arrêter le cycle de régénération une fois qu’il a commencé et donc de continuer à conduire jusqu’à ce qu’il soit terminé. Une augmentation du niveau d’huile moteur est parfois le symptôme d’un mauvais fonctionnement du filtre à particules. Cela indique la nécessité d’une régénération manuelle. Pour le forcer, il est parfois nécessaire non seulement d’amener la voiture au-dessus de 2 000 tr/min (2 000 à 2 500) pendant environ 15 minutes, mais aussi de faire monter le moteur à plus de 2 500 tr/min (2 500 à 3 000) et de le maintenir à ce point pendant 20 à 30 minutes.

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Comment fonctionne le filtre à particules

L’utilisation d’un filtre à particules, également appelé DPF (diesel particulate filter) ou FAP (diesel particulate filter), est obligatoire dans le cadre de la réglementation environnementale européenne depuis 2011. Le filtre à particules permet de contrôler l’émission de particules polluantes et de rendre la conduite plus écologique. Pour effectuer le processus de régénération automatique (incinération des particules de carbone), le filtre a besoin que le moteur tourne pendant environ une demi-heure à plus de 2 500 tours/minute afin que les gaz d’échappement atteignent une température suffisamment élevée. Si le moteur ne tourne pas fréquemment au-dessus de ce régime, lorsque le filtre est plein de particules, le moteur lui-même devra effectuer un cycle de régénération en injectant plus de carburant que d’habitude pour augmenter la température des gaz d’échappement.

Comment notre conduite affecte le filtre à particules

La façon dont nous conduisons influe sur le fonctionnement du filtre à particules. La conduite d’une voiture diesel à bas régime entrave le processus de régénération. Les démarrages à froid et les arrêts fréquents, la conduite en ville avec des trajets courts ou une utilisation peu fréquente de la voiture empêchent les filtres d’atteindre la température optimale pour la régénération des particules, ce qui entraîne une perte d’efficacité et une augmentation de la consommation de carburant. La conduite fréquente sur des rapports très élevés avec à peine 2 000 tr/min a le même effet sur le dysfonctionnement du filtre à particules. Les systèmes Stop&Start n’aident pas non plus car ils coupent le moteur. Les filtres sont normalement remplacés entre 80 000 et 200 000 kilomètres. Il est normal de ne pas avoir de problèmes jusqu’à 120 000 km. Dans certains cas, la durée de vie de ce filtre dépasse 250 000 km sans aucune intervention de maintenance.

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Surveillez le niveau d’huile, la consommation de carburant et le rendement de votre véhicule, car cela peut être un signe de dysfonctionnement du filtre à particules. Utilisez les différents processus de régénération pour éviter une panne majeure qui pourrait entraîner le remplacement coûteux du filtre. Et si malgré toute votre attention cela arrive, remplacez vite la pièce défectueuse en vous rendant chez un professionnel du secteur comme Catalyseur Auto par exemple.

Les avantages et les inconvénients du filtre à particules

Les filtres à particules sont un ajout important pour réduire les émissions de polluants dans l’atmosphère. Ils ont des avantages et des inconvénients.

Du côté positif, ils réduisent considérablement les émissions de particules fines, qui sont particulièrement nocives pour la santé. Les moteurs diesel équipés de filtres à particules ont une efficacité accrue en termes de consommation de carburant et offrent une autonomie plus longue grâce à une durabilité améliorée.

Les filtres contribuent aussi au respect des normes environnementales actuelles et futures, ce qui garantit que votre véhicule répond aux exigences du marché en matière d’émissions. Leur installation est facile avec peu ou pas d’effet négatif sur le fonctionnement du moteur.

Il y a aussi quelques inconvénients associés aux filtres à particules. La régénération peut être délicate si elle n’est pas effectuée correctement, ce qui entraîne une augmentation significative de la consommation de carburant ainsi qu’une dégradation rapide du composant même lorsqu’il est traité avec soin.

Le coût initial d’un tel dispositif peut être un facteur dissuasif pour certains propriétaires de voitures diesel qui souhaitent économiser sur leurs achats, mais se retrouvent finalement avec des coûts supplémentaires liés à l’utilisation du véhicule tels que les frais d’entretien ou le remplacement prématuré.

Cela reste toutefois un choix judicieux, puisque les avantages surpasseront largement tous ces défauts mineurs en assurant aussi la contribution collective à la réduction de la pollution.

Les alternatives au filtre à particules pour réduire les émissions de particules fines

Les filtres à particules sont un moyen efficace de réduire les émissions de polluants, mais il y a aussi d’autres méthodes pour parvenir à ce résultat.

La première option est l’utilisation de carburants propres. Les biocarburants tels que le biodiesel peuvent être utilisés comme alternative moins polluante aux combustibles fossiles traditionnels. Leur production nécessite des terres cultivables qui pourraient autrement être utilisées pour la production alimentaire, ce qui peut poser problème dans certains pays où la sécurité alimentaire est insuffisante.

Une deuxième solution consiste à optimiser les moteurs diesel afin qu’ils produisent moins d’émissions tout en restant performants. Ceci peut être obtenu grâce au développement et à l’installation de nouveaux systèmes d’injection ou encore en améliorant le traitement interne du moteur.

Une utilisation accrue des véhicules électriques contribue naturellement à la diminution des émissions polluantes sans avoir besoin d’un filtre particulier. Toutefois, cela implique plusieurs contraintes telles que l’autonomie limitée et le coût initial très important comparé aux voitures équipées avec un système standard.

Alors que ces alternatives font partie intégrante de toute discussion sur les moyens possibles afin de réduire notre impact environnemental négatif, nous devons nous concentrer sur une consommation plus responsable et limiter nos déplacements quotidiens lorsque c’est possible. Si chacun adoptait quelques gestes simples tels que partager son trajet avec ses voisins ou bien employer les transports en commun, nous pourrions ensemble assister à une réduction significative des émissions de polluants.

Il n’y a pas de solution unique mais plusieurs choix possibles et complémentaires qui peuvent aider dans la lutte contre la pollution liée aux véhicules. Nous sommes tous concernés et chacun d’entre nous peut jouer un rôle clé dans le respect de notre environnement.

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